Money For Nothing 1001

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Money For Nothing 1001
Team Money For Nothing au Lavo//matik.
Autres informations
Site web
Œuvre de Clément Herrman
Production de Willielouw
Billet détourné par Mademoiselle MM
Billet détourné par Rasko
Œuvre de Lady K

Money For Nothing est une collection d'œuvres d'art réalisées essentiellement par des streets-artistes du monde entier sur des billets de banque de différentes époques, imprimés à travers le monde.

Elle débute en 2012, créée par l'architecte et décorateur Dominique Barlaud, qui fixe le nombre d'artistes à 1001. Avec Catherine Mairet, journaliste, Doris Koffi, responsable de projets culturels et PMH, artiste, ils créent l'association Money For Nothing 1001[1].

Money for Nothing est un projet philanthropique qui conjugue l'amour de l'art et des animaux[2]. L'exposition de la collection sera itinérante et les bénéfices seront reversés à une fondation pour la préservation de l'environnement et du monde animal[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Dominique Barlaud commence à collectionner l'art dès ses 18 ans avec comme première acquisition une oeuvre de l'artiste postimpressionnisme Yvonne Cheffer-Delouis[4]. C'est en 2011, après avoir visionné le film Faites le mur ! de Banksy, offert par un ami architecte, qu'il s'interesse au street art. Le faux billet de Banksy est le déclencheur de cette collection[5]. Un des premiers artistes qu'il contacte est Speedy Graphito, cependant son premier achat est un billet de Tilt, puis c'est à Nasty[6] qu'il commande le second. La collection s'agrandit ensuite avec des noms tels qu'André Saraiva, L'Atlas, Psyckoze, Jonone, Rasko, Jérôme Mesnager, Futura 2000, Jean-Michel Basquiat, Keith Haring, Obey, Bansky, des pièces sculptant des liasses de billets comme la vanité de Pixel Parasite[7], Alechinsky[8], etc. Il aime l'association de l'art urbain avec le billet de banque car tous deux sont éphémères.

Je trouvais étrange que des artistes qui peignent sur des trains ou des camions n’utilisent pas le billet comme support. Comme le graffiti, le billet est international, et s’exprime dans toutes les cultures. Il constitue en lui-même une œuvre d’art à deux faces, sur laquelle il est intéressant de faire agir un artiste qui offre gratuitement son art dans la rue[9].

Le nombre d'artistes participant à la collection est fixée à 1001. Cela évoque une écriture binaire, le 1 de 1001 représentant l'individualité de chacun, unique. Si la collection laisse l'entière liberté du sujet aux artistes, il y a une sous-collection qui demande au artistes d'interpréter le tableau La Liberté guidant le peuple d'Eugène Delacroix réalisées sur des assignats de 50 livres de 1792[10].

Les 1001 œuvres uniques de la collection cultivent les paradoxes. Il est amusant de créer sur un support amené à circuler, à l’instar d’un train ou d’un wagon de métro. Une forme d’arrogance pour un art gratuit de s’afficher sur les devises d’hier et d’aujourd’hui et d’en modifier la valeur d’usage[11].

En 2021, Dominique Barlaud possède environ 1 200 billets réalisés par 600 artistes[12]. En 2022 la collection s'enrichit d'une centaine d'artistes et 200 autres travaillent toujours sur des billets[13]. En 2023 la collection recense 950 artistes du monde entier prenant possession d'une pléthore de pièces traversant les 400 ans d'histoire du billet de banque. L'aventure relate également l'histoire du street art, et s'il prend parfois attache avec l'anticapitalisme, cette aventure démontre qu'il peut aussi s'en détacher afin d'en bénéficier[14].

Promotion par l'artiste PMH[modifier | modifier le code]

En janvier 2023, l'artiste PMH, de son nom Pierre-Marie Huet[15], voyage avec un ours en peluche nommé Poupougne. Cet ours a auparavant posé en photo dans les bras de Sting, Al Pacino, Jean-Paul Belmondo, Catherine Deneuve, The Cure.

PMH participe activement au projet Money for Nothing 1001, il aime jouer avec son image[16] et lance le court-métrage Money for Nothing en janvier 2022[17]. On l'y voit emprisonné dans la petite pièce d'un château, affairé à dessiner ses doodles à la loupe sur un billet. Le geôlier, dévoilé à la fin n'est autre que Dominique Barlaud interprétant un rôle de châtelain fou. Il contemple ses billets[18].

Il colle également des faux avis de recherche afin d'annoncer la future exposition de la collection prévue en 2024[19].

Exposition à la Collégiale Saint-Martin d'Angers[modifier | modifier le code]

Une première exposition présente en avant-première 99 billets de la collection à la Collégiale Saint-Martin d'Angers du 16 septembre au 31 décembre 2023[20], marquant ainsi le début de la tournée internationale[21]. Une salle de coffre est reproduite dans une salle attenante, chaque billet se révèle au spectateur dans un écrin de plexiglas[22].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Dominique Barlaud, propos recueillis par Gabrielle Gauthier, juin-juillet 2022, Money for Nothing : en attendant l'expo évènement, Urban Art, n° 22, pp. 81-84
  2. « Money for nothing 1001 », sur Lordsfools.com (consulté le )
  3. Hélène Lecointre, « Money for Nothing expose 1001 artistes dont PMH, artiste redonnais », sur Univers.fr, (consulté le )
  4. LELIAN, « Warhol, Banksy, Alechinsky, Kouka... Il expose des billets signés par des grands noms du street art », (consulté le )
  5. Jean-François Julien, « Limoges : le projet singulier du collectionneur Dominique Barlaud », sur Lepopulaire.fr, (consulté le )
  6. Dominique Barlaud, propos recueillis par Lady. K, juin-juillet-août 2021, Money for Nothing n°21, p.68
  7. https://www.urbanyte.art/money-for-nothing/(consulté le 18 mars 2023
  8. Lady. K, « Noney for nothing », Paris Tonkar,‎ juin-juillet-août 2021, p. 70
  9. Centre France, « Art contemporain - Limoges : le projet singulier du collectionneur Dominique Barlaud », sur www.lepopulaire.fr, (consulté le )
  10. Dominique Barlaud, propos recueillis par Lady. K, juin-juillet-août 2021, Money for Nothing n°21, pp. 70-71
  11. « Une collection nationale itinérante », sur Moneyfornothing.fr (consulté le )
  12. Emiline Collet, Du street art sur des billets de banque, Le Parisien, Mercredi 3 fébrier 2021, p. 28
  13. Dominique Barlaud, propos recueillis par Gabrielle Gauthier, juin-juillet 2022, Money for Nothing : en attendant l'expo évènement, Urban Art, n° 22, p. 84
  14. LELIAN, « Warhol, Banksy, Alechinsky, Kouka... Il expose des billets signés par des grands noms du street art », (consulté le )
  15. Eglantine Ferey, « Redon. Cet artiste redonnais expose avec Warhol, Basquiat et Banksy », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  16. « Magnat machiavélique VS artiste introuvable », sur Posca.com (consulté le )
  17. Pascal Bodéré, « Street art : quand PMH côtoie Andy Warhol et Banksy [Vidéo] », sur Letelegramme.fr, (consulté le )
  18. « Doodle Room - Money For Nothing 1001 », sur Youtube.com, (consulté le )
  19. « « Où est PMH ? » : que signifie ce faux avis de recherche apparu dans les rues d’Angers », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
  20. « A CONTRE-EMPLOI À contre-emploi Art urbain & Patrimoine 16 sept. – 31 déc. 2023 » (consulté le )
  21. « Exposition À contre-emploi à la Collégiale Saint-Martin » (consulté le )
  22. « L’art urbain se mêle au patrimoine à la Collégiale Saint-Martin » (consulté le )